René Cassin Juriste et diplomate français (1887-1976),
lauréat du prix Nobel de la Paix en 1968.

 

Après des études de droit, René Cassin débute sa carrière comme avocat au barreau de Paris en 1914.

Blessé puis réformé durant la 1re guerre mondiale, il devient professeur de droit à l’université (Lille puis Paris), et ce, jusqu’à sa mort en 1976.

Parallèlement, il est désigné pour représenter la France à la Société des Nations de 1924 à 1938. Il démissionne de ses fonctions en 1938 pour marquer sa désapprobation face aux Accords de Munich.

En juin 1940, refusant l’armistice, il rejoint le Général de Gaulle à Londres, ce qui lui vaudra d’être condamné à mort, par contumace, par le régime de Vichy.

Durant la guerre, il devient responsable du service juridique de la France Libre.

En 1946, il est nommé vice-président du Conseil d’État français, puis devient membre pour la France en tant qu’expert de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Cette même commission rédigera par la suite le projet de Déclaration universelle des Droits de l'Homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’ONU. René Cassin en est l’un des principaux rédacteurs. C’est dans cette optique que vingt ans plus tard lui est décerné le prix Nobel de la paix 1968 qui récompense également son rôle de président proactif de la Cour européenne des droits de l’homme. L’année suivante, il reçoit le Prix des droits de l'homme des Nations unies.

Par la suite, il est membre de plusieurs commissions, assemblées et associations chargées de codifier et promouvoir le droit international. C’est ainsi qu’il travaille sur la Convention européenne des droits de l’homme, sur des conventions relatives aux droits des minorités ou sur la préservation des langues régionales, ou encore sur la mise sur pied d’une télévision sans frontière (Eurovision). Il joue également un rôle important dans la fondation de l’UNESCO.

Il est également membre de la Cour européenne des droits de l’homme durant près de deux décennies, et en est même le président de 1965 à 1968.

Il sera aussi membre du Conseil constitutionnel français de 1960 à 1971.

A l’occasion du centenaire de sa naissance, ses cendres sont transférées au Panthéon (octobre 1987).

Mis à jour le 15 novembre 2023